Description :
Dans « Frontières effacées », j’ai choisi de travailler le fil barbelé sur une surface rouille, comme une écriture primitive qui s’efface peu à peu. Le métal oxydé raconte le temps qui passe, qui érode nos certitudes, nos limites imposées. Les barbelés, devenus presque calligraphiques, perdent leur fonction agressive pour devenir tracés, signés d’une mémoire qui s’estompe. Les textures granuleuses, les couleurs terreuses évoquent la décomposition naturelle, comme si la terre elle-même travaillait à dissoudre ces frontières artificielles. C’est une réflexion sur l’éphémère de nos constructions face au temps qui passe. Même les barrières. Les plus cruelles finissent par se fondre dans la rouille, retournât à la terre dont elles sont issues. Cette œuvre parle de transformation, d’effacement, mais aussi d’espoir – là où les frontières se dissolvent, de nouveaux espaces de liberté peuvent émerger.